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DAVID, la mort de Marat

SCHUMANN, concerto pour piano op54, allegro (extr 2)
date de publication: mardi 06 juillet 2021

Tout pouvoir qui ne tolère que nos faiblesses doit être détruit
C'est par la violence que l'on doit établir la liberté

Jean-Paul MARAT


Jacques-Louis DAVID - la mort de Marat 1793
Symbole de la passion de l’ami du peuple, cette composition de David sacralise le martyre révolutionnaire. Le drap reprisé, le sang versé, la densité spirituelle émanant de cette sorte de « pietà républicaine », tout concourt à provoquer chez le spectateur, en l’occurrence les représentants du peuple, une catharsis où le sens de la vertu et de l’honneur prend sa source dans la nouvelle Rome républicaine. «Il y a dans cette œuvre, écrira Baudelaire en 1846, quelque chose de tendre et de poignant à la fois». L’inscription "à Marat, David" qu’on retrouve sur la boîte de bois, dont la forme suggère une pierre tombale, indique qu'il s’agit d’un hommage à Marat que le peintre connaissait personnellement, et qu'il avait vu, dira-t-il, la veille de sa mort, tel qu'il l’a représenté (dans cette baignoire où il soignait sa maladie de peau).

IUllustr musicale: Robert SCHUMANN - concerto pour piano en la m - debut
La valeur lyrique de ce concerto a souvent été soulignée. La diversité thématique, notamment, en est remarquable. Plus intimiste et moins brillant que ceux de Chopin ou de Liszt, plus proche de ceux de Beethoven. Le thème initial du premier mouvement, que l'on retrouve à la fin du deuxième mouvement, ressemble fort à l'un des thèmes principaux du Vaisseau fantôme de Richard Wagner.